ROS
Mitochondries : organelles intra cellulaires produisant de l’énergie (sous forme d'ATP) à partir d'un gradient de protons et de charges électriques de chaque côté de la membrane interne mitochondriale (phospholipidique). Gradient lui même créé par un enchaînement de réactions physico chimiques catalysées par les coenzymes de la chaîne respiratoire, dont les substrats sont les nutriments.
Les Radicaux libres ou, pour les anglo-saxons, ROS pour Reactive Oxygen Species, sont des espèces chimiques, en général oxygénées, chimiquement très réactives, comme par exemple l’eau oxygénée (= peroxyde d'hydrogène, H2O2).
De mauvaise réputation, ils sont souvent considérés comme des acteurs du vieillissement cellulaire.
Nous les subissons par exemple lors d’un rayonnement UV, lors de la glycation, etc., mais ils sont aussi produits naturellement par les cellules, plus particulièrement par les mitochondries (voir ci-dessus).
Les cellules savent éliminer les méchants ROS, ou plus exactement leur excès, en activant des systèmes enzymatiques comme celui de la superoxyde dismutase.
L'épiderme et plus particulièrement les kératinocytes présentent l’originalité de pouvoir également neutraliser les ROS par les fonctions polyphénols de la mélanine des mélanosomes, à condition d’être bronzé ou d’avoir une peau naturellement pigmentée. (Voir Vive le soleil !)
Quant aux ROS produits naturellement, les mitochondries peuvent diminuer leur production par :
- une diminution des « fuites » à travers la membrane interne des mêmes mitochondries, qui peut s’obtenir par une meilleure "étanchéité" de la structure des bicouches phospholipidiques de cette membrane,
- et/ou une meilleure efficacité des co-enzymes de la chaîne respiratoire.
Mais les ROS ne sont pas que nocifs.
Ils jouent dans la cellule le rôle fondamental de messagers de très courtes distances (leurs existences n’étant que de quelques secondes, ils ne peuvent parcourir qu’environ 300 µm, une cellule animale mesurant environ 50µm),
Le message porté déclenche une cascade de réactions enzymatiques (via notamment des protéines kinases) qui aboutit à :
- une prolifération cellulaire (dans le cas de l’épiderme, la multiplication du nombre de cellules de la couche basale)
- une différenciation cellulaire (comme celle des kératinocytes depuis le stratum spinosum jusqu’aux cornéocytes de la couche cornée),
- éventuellement à la mort cellulaire « normale », l’apoptose; qui peut, dans l’épiderme, être considérée comme la forme ultime différenciation, celle qui forme les cornéocytes.
Mais un dérèglement de la gestion des ROS peut provoquer une prolifération "anormale", sans différenciation ni apoptose, …. alors …alors ...
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