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Publié par Jean-Pierre FORESTIER

 

En bref :

- Bien dans son ventre, bien dans sa tête, oui et également ; bien dans/sur sa peau, par la vertu des probiotiques ?

- « Conserver plus longtemps les charmes de son beau visage » redeviendra-t-il possible par l'utilisation de lavements « esthétiques » ?

 

Bien dans son ventre, bien dans sa tête, promet un nouvel article sur le microbiote de Cerveau & Psycho.

Nous le devons à Valérie Daugé, Mathilde Jaglin, Laurent Naudon et Sylvie Rabot, de l’institut Micalis de l’Inra (Jouy-en-Josas).

La tête, très bien ! et la peau ? 

    « des essais cliniques qui ont montré que la consommation de probiotiques diminuait l’anxiété et améliorait l’humeur d’individus à tendance dépressive ». Il est regrettable que les auteurs n’aient pas également examiné la peau de ces mêmes individus.

   

Ces observations auraient certainement confirmé ce que nous savons depuis longtemps, le stress a un effet négatif sur la peau. De nombreux travaux l’ont montré, par exemple, l’article d’Andrzej Slominski, de l’Université du Tennessee, Memphis (USA) sur la relation entre le stress et « l’effet barrière », notamment pour la dermatite atopique et le psoriasis. (schéma ci-dessous)

(J’utilise « effet barrière », puisqu’il est entré dans le langage courant de mes amis cosmétologues, mais  je continue de le contester pour sa connotation statique alors que l’épiderme est dynamique et même, en incluant son microbiote, est un Chosmo epidermis, Voir aussi le Voyage sur l’océan des odeurs de Chosmo epidermis  )

 

À quand les probiotiques, utilisés par voie orale, comme produit de beauté ? Peut-être en existe-t-il déjà ! Selon le triangle Cerveau-Intestin-Peau, ces probiotiques de beauté, auraient l'avantage (collatéral) d'améliorer également le fonctionnement du cerveau

 

Bien dans son ventre, bien dans sa tête, bien dans/sur sa peau !

 

Si les relations entre le microbiote intestinal et la peau ne semblent pas, à ma connaissance, encore avoir été étudiées scientifiquement, par contre, celles entre la fraîcheur de la peau et celle de l’intestin appartiennent à l’Histoire

 

Le lavement

 

Se rafraîchir le teint en prenant un lavement doit être aussi ancien que le clystère.

 

 

 

Le lavement était le « petit remède » que les dames au XVIIe siècle utilisaient pour « conserver plus longtemps les charmes de leur beau visage ».

 

C’était aussi l’heure de gloire des apothicaires dont le principal revenu était justement de débarrasser l’intestin de leurs client(e)s des miasmes qu’il contenait. Molière s’en est suffisamment gaussé.

 

De l’autre côté du Rhin

Si ce mode de rafraîchissement du teint semble avoir été oublié en France, il persiste encore aujourd’hui en Allemagne. Et entre classiquement dans les cures thermales.

Dans le film Les garçons et Guillaume, à table ! Guillaume en cure en Allemagne, voit une jolie blonde (Diane Kruger) en blouse blanche s’approcher, par derrière, elle tient à la main l’embout d’un tuyau blanc relié à tout une machinerie car, hygiène germanique oblige, rien du contenu intestinal ne doit paraître.

      Je sais qu’à l’image de leur confères allemands, il y a une bonne vingtaine d’années, certains gastro-entérologues français imaginèrent proposer des soins « esthétiques », mais sans succès.

Peut-être était-ce seulement trop tôt ?

 

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