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Publié par Jean-Pierre FORESTIER

L’essentiel

Et si l’obésité ou le surpoids étaient les meilleurs tests prédictifs des risques graves de Covid-19 ?

La corrélation entre les Brocoli-Beurk et l’obésité ne s’observent que dans certains milieux socioculturels et certaines populations.

Les Indiens navajo sont à la fois les plus Brocoli-Beurk, les plus obèses et les plus touchés par le Covid-19

La similitude, en France, entre les cartes du Covid-19 et de l’obésité n’est-elle qu’une coïncidence ?

Est-ce en sanctionnant l’obésité que le Japon a contenu la pandémie de Covid-19 ?

Les personnes obèses ou en surpoids doivent-elles être particulièrement prudentes ?

L’obésité ne serait pas la cause des complications du Covid-19 mais un « facteur de risque majeur de maladies pulmonaires », qui elles-mêmes conduirait « 83% des malades en réanimation »

"Selon les chiffres du ministère de la Santé, 83% des malades en réanimation sont obèses ou en surpoids."

Que nous apprennent les récepteurs à l’amertume ?

Les Brocoli-Beurk expriment préférentiellement les TAS2R38

Or, selon Wikidepia,  ce « génotype TAS2R38 est lié à l’appétence pour les aliments sucrés » et à une moindre appétence pour les légumes verts.

Tous ces paramètres sont bien ceux qui pourraient conduire à un surpoids, voire une obésité.

Qu’en est-il réellement ? Tout dépend de l’angle de vue.

La sensibilité génétique au 6-n-propylthiouracil (substitut moins soufré de la phénylthiocarbamide du Brocoli ) n'a pas permis de prédire une appétence pour les « douceurs », au moins sur « l’échantillon entièrement féminin », et de corpulence « normale » (BMI moyen de 23.2) testé par Anne Barratt-Fornella et ses collègues de l’Université de Michigan (USA)

En considérant l’ensemble de l’humanité, le goût n’est qu’un des facteurs conduisant les individus à l’obésité.

Être un Brocoli-Beurk, c'est-à-dire avoir une grande sensibilité à la phénylthiocarbamide (molécule provoquant l’amertume du brocoli), n’est pas, et de loin, le principal paramètre conduisant à l’obésité.

 

Janice Baranowski et ses collègues du Baylor College of Medicine (Houston, Texas, USA) l’ont montré en analysant « liens » statistiques triangulaires entre
1° le dégoût provoqué par le phénylthiocarbamide

2° l’obésité et

3°le statut socio-économique ;

chez les enfants et les adolescents étatsuniens (« White, African-American, Hispanic, Other »),

 

Encore concernant le statut économique :

Même s’il reconnu que, en France que « Près d’un adulte sur deux (48,4 %) touché par l’obésité, vit au sein d’un foyer aux revenus inférieurs à 1 200 euros contre 7 % de ceux qui ont un revenu mensuel supérieur à 5 300 euros.* », associer milieu socioculturel à obésité demande des précautions pour rester politiquement correct.

* Observatoire des inégalités 24 avril 2013

Parlons clair !

C’est parmi les populations socioculturels les plus défavorisées que la prédisposition génétique à l’obésité (voir les Brocoli-Beurk) se transforme en obésité.

 

Avant d’abandonner prudemment cette piste, permettez-moi de présenter quelques coïncidences sur l’importance de tenir compte de la diversité des populations  

« Les [Indiens] navajo vivent entre deux mondes, le moderne qu'ils habitent, et le traditionnel avec lequel ils vivent. »

« chez les indiens Navajo, la prévalence de l'obésité est beaucoup plus forte que chez les autres Américains puisque 35 % des garçons et 40 % des filles ont un surpoids. » Poids et obésité de Jean-Michel Lecerf

Est-ce une coïncidence si les indiens Navajo qui sont

      les plus Brocoli-Beurk parmi toute l'espèce humaine

       et les plus souvent obèses

et sont les plus prédisposés aux formes sévères du Covid-19.

(voir Brocoli-Beurk et Covid-19)

Autre coïncidence : il y aurait moins de 30 personnes infectées hospitalisées à Bayonne.

Or on croise presque jamais d’obèse au Pays Basque, des biens charpenté(e)s dignes de concourir au festival de la Force basque, oui, mais des obèses, non, sauf entre la mi-juillet et la mi-août.

Même si elle n’est-elle entièrement superposable, la carte de l’obésité en France est bien semblable à celle du nombre de cas de formes sévères de Covid-19.

 

Au Japon, l’obligation sociale de la minceur rejoint l’obligation légale.

Il y a d'un côté les lutteurs de sumo (les rikishi) et de l'autre côté les autres Japonais.

Si pour les rikishi, le poids moyen est de 145kg …

... « Depuis 2008, les entreprises et administrations sont théoriquement tenues de mesurer et de suivre le tour de taille de leurs salariés de 40 ans à 74 ans lors de la visite médicale professionnelle. …. Si le salarié ne perd pas du poids avant la prochaine visite, il peut se voir sanctionné."

".... L'objectif de cette mesure est de réduire le nombre croissant de diabètes, de maladies cardio-vasculaires, ...., et finalement de diminuer la facture du système de santé. » Top Santé

 

Dans la liste des maladies dont le risque est lié à l’obésité, le Covid-19 pourrait-il être ajouté ? En effet :

« Malgré une population de 126 millions d'habitants en moyenne très âgée, le Japon n'a enregistré, au total, que 400 décès liés à l'épidémie de Covid-19. »

Ce qui fait titrer aux Échos

« Le Japon a-t-il trouvé la recette miracle pour contenir l'épidémie ? »

Cette "recette miracle" serait-elle de rendre l’obésité illégale ?

De la sanction contre l’obésité à l’interdiction d’être malade, il n’y a qu’un pas, franchi par un dessin humoristique paru dans Pour la Science de mai 2020

 

Les personnes obèses ou en surpoids doivent-elles être particulièrement prudentes et suivre scrupuleusement les consignes ?

- les 5 gestes "barrière"

- le port du masque

 

 

L’obésité ou le surpoids sont un facteur très important des complications du Covid-19, mais la causalité serait-elle directe : l’obésité favoriserait-elle ces complications ?

Ou bien, un même autre facteur favoriserait-il à la fois l’obésité et la sensibilité au formes sévères du coronavirus ?

 

Regardons dans une direction qui nous rapproche du principal symptôme du Covid-19, celui des complications pulmonaires.

Une équipe indienne et étasunienne menée par Y.S.Prakash de la (célèbre) Clinique Mayo (Rochester, Minnesota, USA) rappelle dans l’introduction de son article que

« L'obésité est désormais considérée comme un facteur de risque majeur de maladies pulmonaires »

Réciproquement :

« les personnes souffrant d'asthme ou de broncho-pneumopathie chronique obstructive sont également prédisposées à développer une obésité.

Une interaction complexe de processus génétiques, environnementaux et physiologiques contribue à augmenter le risque de maladie pulmonaire chez les patients obèses. »

Ce ne serait donc pas l’obésité qui ferait que « 83% des malades en réanimation [pour Covid] sont obèses ou en surpoids. » mais le fait que l’obésité serait un « facteur de risque majeur de maladies pulmonaires »

 

Ce serait donc bien la « pneumonie » qu’il faudrait considérer, comme l’ont fait Xu Yang, Didier Raoult et leurs équipes respectives. Voir Amertume et Bronchodilatation. 01 _ pourquoi la chloroquine ?

 

 

Le 5 mai 2020

Si les Afro-américains sont autant victimes du Covid-19 alors que l’Afrique Noire est peu touchée, n’est ce pas en raison de la forte proportion d’obèses parmi les premiers et de la sous-alimentation endémique chez les seconds ?  

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