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Publié par Jean-Pierre FORESTIER

Alzheimer, la lumière qui soigne

     L’histoire est tellement merveilleuse que je me dois de vous la conter.

     « Il était une fois dans un prestigieux Institut de technologie situé dans le Massachusetts, une fée prénommée Hannah, Hannah comme Hannah Arendt, vous voyez que ce conte commence sous les meilleurs auspices. Or cette fée voulait guérir les gens d’une terrible maladie neuro-dégénérative.

    Les souris qu’utilise la fée Hannah pour ses travaux ne sont pas tout à fait comme les autres, elles ne se changent pas chevaux gris comme dans Cendrillon mais d’un coup de baguette magique, ou presque, elles développent des plaques amyloïdes, les mêmes que celles de la Maladie d’Alzheimer.

Ce n’est pas leurs seuls côtés merveilleux. Un peu comme dans le roman de Mary Shelley, ces êtres sont une reconstitution de souris et de bactéries ; des bactéries, elles possèdent un gène qui, quand il est exprimé, produit une protéine sensible à la lumière, l’opsine.

Avec une baguette "magique" envoyant dans le cerveau de la lumière à une fréquence de quarante flashes par seconde, le merveilleux s’accomplit.
Le merveilleux se passe dans le cerveau, or dans le cerveau il n’y a pas que des neurones, ....

.

....il y a aussi, pour servir ces derniers, des cellules ancillaires, les cellules gliales, qui assurent toutes la maintenance.

Comme le Figaro de Beaumarchais les cellules gliales peuvent en faire un peu plus pour leurs maîtres, et même leur donner de la mémoire.

  Et, les cellules gliales, éclairées par la baguette magique d’Hannah, se mettent à débarrasser le cerveau des funestes plaques amyloïdes.

   Merveilleux. Tout à fait merveilleux, mais difficilement transposable à Homme ! Même avec une baguette magique, les cellules gliales humaines ne s’éclairent pas à la lumière comme celles des souris « pas comme les autres » et si Hannah y parvenait, comment éclairer l'intérieur du cerveau ?

    Sans doute la bonne fée s’est souvenue que nous avons, nous aussi, des opsines, elles sont au fond de nos yeux, il y a la rhodopsine qui nous permet la vision nocturne et trois opsines pour la vision des couleurs.

   

Alors pourquoi pas, pourquoi pas envoyer des flashes directement dans les yeux, pour commencer, dans les yeux de souris, celles qui développent des plaques amyloïdes, même si elles ne voient pas les couleurs, les souris ont au moins de la rhodopsine ? Message envoyé. Message transmis. Nouveau miracle ! Obéissant à l’œil, si ce n’est au doigt et à l’œil, en serviteurs zélées, les cellules gliales se mettent à éliminer les diaboliques plaques. »

 

    Hannah F. Iaccarino, c’est le nom de la fée, ne donne pas beaucoup de détails sur la technologie exacte, nous comprenons cette discrétion quand nous savons qu’une start-up a été créée pour développer ces résultats, mais vous pouvez voir une vidéo très instructive.

Et le soleil dans tout cela ? J’y arrive !

    La lumière solaire est un continuum de longueurs d’onde et, à ma connaissance, il n’envoie pas particulièrement des flashes toutes les 0,025 secondes.

 

      Mais ces flashes sont-ils vraiment nécessaires ?

      Voyons si une exposition au soleil peut prévenir la maladie d’Alzheimer, et de la démence sénile.

     Peu de chose dans la littérature !

Une publication de 2016 diligentée par l'Université Européenne de Madrid (Espagne) et publié dans Mayo Clinic Proceedings, (la Clinique Mayo – Minnesota – USA- est réputée pour son intérêt pour tout ce qui concerne le vieillissement) montre que les activités physiques, le sport, les exercices, le fitness diminuent significativement ce risque.

Une autre étude réalisée à Toulouse (France) suggère que l'activité physique améliore la fonction cognitive chez les sujets plus âgés.

     Nous pouvons regretter qu’aucune des deux études ne distinguent les activités de plein air et les autres.

….. Dans une interview au Daily Mail, Cyrus A. Raji, de l'Université de Pittsburgh ajoute : « Nous avons constaté qu’une marche de huit km par semaine protège la structure du cerveau pendant dix ans, en particulier dans les domaines de la mémoire et des centres d'apprentissage. »

Le Professeur Clive Ballard, directeur de recherche à l’ Alzheimer’s Society précise :

« Que ce soit faire du jogging ou marcher sur un terrain de golf, rester physiquement actif est un excellent moyen de garder votre cœur et votre cerveau en bonne santé. »

  De son côté, la revue en ligne Get into the golf rebondit et titre

Golf is the perfect tonic for good health and happiness.

Le golf est le tonique parfait pour la santé et le bonheur

 

En effet : un parcours de 18 trous de golf représente entre 5 700 et 6 500 m, mais la distance parcourue par un golfeur est sensiblement supérieure et avoisine bien les 8 km

 

 

Et c’est le plus important ! Une marche de 8 km ou faire une partie de golf sont deux activités qui se passent en plein air, pour ne pas dire sous le soleil ! Sous le soleil pendant environ 4 heures.

L’illustration reprise du Daily Mail parle d’elle-même 

 

Ce serait donc bien le soleil qui agit dans la prévention de la maladie d’Alzheimer et de la démence sénile.

    

Amis golfeurs sachez que :

 

Chaque partie de golf retarde le moment où nous ne pourrons plus faire de golf.

Maintenant, voyons l’aspect curatif, comme celui proposé par la fée Hannah :

De nouveau, nous n’avons que des indices, comme la constatation, en 2013, de Nicholas Hanforda et Mariana Figueirob du Rensselaer Polytechnic Institute (New York) selon laquelle les malades souffrent de dérèglement de leur système circadien (cycle de sommeil / réveil)

     Pour tous ceux qui ont « visité » des « maisons spécialisées » et autres EHPAD,, combien de fois ont-ils trouvé les résidents au soleil, ou au moins en plein air ? Jamais. Par contre, il faut noter que presque instinctivement, les visiteurs amènent leur proche dans le jardin. Voir Jardins thérapeutiques

C’est une évidence : les malades passent la plupart de leur temps à l’intérieur. Pour relativiser la responsabilité du personnel, il est vrai qu’un transbordement à l’extérieur pose des problèmes de logistique.

     Nicholas Hanforda et Mariana Figueirob proposent donc « des solutions d'éclairage quantitatives et judicieuses basées sur les principes fondamentaux de la régulation circadienne »

Notons que l’utilisation de lampes « plein spectre » avait été proposée par plusieurs auteurs, notamment pas Damien Downing dans Soleil Vital et bien avant (1973) par John N. Ott dans Health and Light. (Dans son chapitre 16, Ott voit des signes d’encouragement dans l’utilisation de la « soleil-thérapie », mais c’est exactement le contraire qui s’est produit !)

   

Allons plus loin.

   La baguette magique d’Hannah et la lumière envoyée à une fréquence de quarante flashes par seconde sont-elles vraiment indispensable ?

    Et si les malades étaient « simplement » exposés à la lumière solaire, au moins quatre heures pas semaine (le temps que dure une partie de golf) les cellules gliales se mettraient-elles à débarrasser le cerveau des funestes plaques amyloïdes ?

     Et si, au lieu d’être confinées dans un laboratoire, les Souris d’Hannah vivaient en lumière naturelle ou au moins des lampes « plein spectre », la baguette perdrait-elle toute sa magie ?

 

  À méditer, mais avec Chanteclerc, concluons par un grand VIVE LE SOLEIL !

   

 

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