Est-ce grâce à leur capacité de digestion des glucides que les oiseaux et les mammifères ont survécu à l’extinction des dinosaures ?
Est-ce grâce à leur capacité de digestion des glucides que les oiseaux et les mammifères ont survécu à l’extinction des dinosaures ?
Et, les oiseaux ne migrent-ils pas vers les zones où leurs ancêtres ont survécu ?
« C’est à se demander comment les oiseaux ont fait pour survivre ! »
Conclut Hervé Le Guyader dans son article Qui a tué les dinosaures ? dans POUR LA SCIENCE d’octobre 2023
La réponse serait-elle le mode d’alimentation ?
Comment les quelques survivants ont-ils pu se nourrir ?
Après l’embrasement total qui suivit l’impact du météorite (et/ou de l’activité de volcans), David Kring et Daniel Durda notent dans Le jour où la Terre brûla :
« La pire fut l'incendie mondial déclenché par l'événement qui fit disparaître la majeure partie de la couverture végétale et, par conséquent, la plupart des habitats. »
Même si elles restaient minoritaires, les angiospermes, les plantes à fleurs, étaient déjà apparues sur Terre (au Dévonien ?) au moment de l’extinction des dinosaures (entre le Crétacé et le Tertiaire).
Angiosperme signifie « graine dans un récipient »
Les graines des plantes à fleurs ont pu rester comestibles plusieurs années, même si elles ont été recouvertes par les cendres de la couverture végétale.
De leur côté, les archéologues retrouvent et identifient des graines, par exemple de petit épeautre (Triticum monococcum), datant de plus de dix mille ans.
Les espèces animales qui ont pu survivre sont celles qui possédaient déjà le système enzymatique de digestion des composants nutritifs des graines, notamment les glucides.
Au système enzymatique, il faudrait ajouter le microbiote intestinal et, pour les oiseaux, celui du gésier. (Sont-ce des microbiotes qui ont sauvé les oiseaux et les mammifères de l'extinction ?)
Si les bergers pratiquent depuis toujours l’écobuage (réglementé aujourd’hui) n’est-ce pas pour brûler les arbustes ? C’est sur leurs cendres que repoussent l’herbe qui pourra nourrir leurs troupeaux.
Selon David Kring et Daniel Durda : Parmi les espèces opportunistes qui ont profité du vide écologique créé par l'impact du météorite. se trouvaient notamment un type différent de fougères (Laevigatosporites) et plusieurs plantes à fleurs (Angiospermes). Ces végétaux ont constitué un premier tapis herbacé » …
C'est à dire des Poaceae (nouvelle dénomination de la famille botanique des Graminées)
Ces Laevigatosporites ne devaient pas être la principale nourriture des dinosaures herbivores.
En consommant des graines épargnées par le feu, les granivores ont pu survivre les quelques mois nécessaire pour que des Poaceae fournissent de nouvelles graines.
Si les angiospermes repoussent si facilement après ces incendies, n’est-ce pas que leurs graines ont été épargnées ?
Les oiseaux et les mammifères granisores deviennent de parfaits candidats à la survie après la catastrophe qui a tué les dinosaures.
« Comment se fait-il que certains organismes vivants ont survécu à un tel enfer ? » demandent David Kring et Daniel Durda, puis indiquent « Parce que le feu ne recouvrit pas toute la planète. Les simulations indiquent que les parties les plus septentrionales de l'Europe et de l'Amérique du Nord ont échappé à l'essentiel de la dévastation, ce que les paléobotanistes confirment. »
Est-ce une coïncidence si la plupart des oiseaux migrateurs retournent vers ces contrées après leur hivernage ?
… ou pour les oiseaux qui migrent vers l’Afrique, l’Asie méridionale et l’Australie (carte éditée par Les Marais du Cotentin et du Bessin)
Pour leur estivages, les oiseaux retournent-ils là où ils ont failli disparaître ?
Pour les dinosaures à plumes, voir aussi Le paraître, les dinosaures et Darwin