Le secret des Centenaires. La faculté d'adaptation
Le secret des centenaires est-il seulement une mutation acquise provoquant une leucémie myéloïde chronique ?
Certainement pas, Homo sapiens est bien plus complexe.
Nous aurions pu commencer par un autre secret qui est, presque, une évidence philosophique :
« L'examen neuropsychiatrique a révélé une surprenante faculté d'adaptation à toute nouvelle condition de vie. »
Pour être plus précis, 95% ont « maintenu une attitude positive vis-à-vis de leur existence et de leurs aspirations »
La résignation devant l'inévitable, … mais plus encore le dévouement et le maintien d'une certaine activité ont été systématiquement observés [chez les centenaires]. » a observé Ladislas Robert, auteur de ses lignes, dans Le vieillissement. De l’homme à la cellule.
Et ces qualités ne sont pas uniquement psychiques puisque le même auteur a également montré que cette faculté d’adaptation se retrouvait au niveau des cellules de ces centenaires !
« Ce qui fait l’homme, c’est sa grande faculté d’adaptation » aurait dit Socrate. C’est en effet cette faculté qui a permis à Homo sapiens d’occuper pratiquement tous les écosystèmes disponibles sur Terre. C’est aussi ce qui lui permet une socialisation envers 150 de ses congénères, etc..
« Ce qui fait le centenaire, c’est sa très grande faculté d’adaptation, y compris au niveau cellulaire », aurait pu écrire Ladislas Robert.
L’attitude positive ne s’accorde-t-elle pas avec le « Chacun est l'artisan de sa fortune. » de Montaigne ? (Chapitre XIV de ses Essais par Que le goût des biens et des maux dépend en bonne partie de l’opinion que nous en avons.)
Que Marcel Conche résuma, non sans humour : « Je pense être heureux, donc je le suis »
Cette grande faculté d’adaptation pourrait bien être le résultat d’une particularité humaine : la néoténie.
La consommation modérée de vin et/ou d’alcool fort concerne 56% des centenaires de Ladislas Robert ; et même 8% se déclarent grands buveurs !
Ce qui est déjà à la limite de la convenance politique !
À suivre, un secret bien gras
Le secret gras des centenaires
Les centenaires ont un taux étonnamment élevé de « mauvais cholestérol ». Cette « anomalie » ne les a pas tués puisqu’ils sont centenaires.
La disparité des Homo sapiens vis-à-vis de la gestion des graisses et du cholestérol fait partie « de la grande faculté d’adaptation qui fait l’homme » comme celle des Inuits (et des ours polaires), comme celle des centenaires, et comme devaient l’être celle d’Homo neanderthalensis.
Il n’existe pas de « normalité », ni dans le taux de « bon cholestérol », ni dans celui du « mauvais », mais des gestions inappropriées ou appropriées des graisses par l'organisme, notamment par le cerveau.
Les statines, et autres hypocholestérolémiants, ne devraient être prescrits qu'en fonction de l’individu et pas en fonction de « normalités ».