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Publié par Jean-Pierre FORESTIER

L’essentiel

Faces aux rétives batteries, Elon Musk déplaça sa communication depuis l’auto-mobile électrique jusqu’au véhicule autonome.

 

Dédaignant les batteries, pour fournir de l’énergie électrique à ses Tesla, Elon Musk aurait pu sortir de son chapeau le condensateur ou le thorium.

La charge communicante était-elle trop faible, voire négative ?

Agrégeant tous les fantasmes, la gagnante est … la voiture autonome.

 

 

 

 

Traversant un siècle, l’automobile électrique roulait depuis la fulgurante Jamais contente jusqu’à la modeste Zoé.

 

C’est alors que la magie d’Elon Musk opéra.

 

Après l’erreur de marketing des fiacres électriques de Camille Jenatzy,

les camions à ordures parisiens oubliés depuis plusieurs générations,

Elon Musk proposa le Roadster de Tesla à ceux qui voulaient parader sur les Champs Élysées californiennes.

Et qui voulaient être comme les célébrités :

… les acteurs et actrices

(lesquels auraient voulu être photographiés au volant d’une Zoé ?)

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

… des « collègues » de la Silicon valley comme Steve Wozniak cofondateur d’Apple

 

 

 

 

 

 

 

 

… sans oublier les politiques

 

 

 

 

 

 

Il n’y eut que George Clooney pour dire « que sa Tesla Roadster n'était pas fiable », ce qui n’est pas vraiment surprenant.

 

 

 

 

 

Même si le châssis était de chez Lotus Elise (Grande Bretagne) et la carrosserie de chez Sotira (France), la perfection a été apportée par le marketing californien. Le cours de l’action de Tesla, Inc. décupla.

L’image Zoé de la voiture électrique avait changé.

 

Mais une image ça s’entretient avec encore plus d’exigences que les batteries d’une voiturette de golf.

Au NASDAC, il faut que les actions continuent de monter, il faut que les nouveaux investisseurs se pressent, se parlent, s’encouragent … moutonnent.

 

Comme pour Camille Jenatzy, les batteries restent un souci. Elon Musk crée ses Giga Factory (dont le nom est déjà une prétention) disséminées de part le monde.

Les batteries du Roadster ne sont pas au plomb mais au Lithium-ion, comme celles de nos Smartphones.

 

Les progrès sont lents, trop lents. Cent cinquante ans de retard ne se rattrapent pas en quelques mois, même en quelques années.

Un pas a été franchi en incorporant un peu de graphène aux électrodes, petit pas en terme de gain d’autonomie mais un grand pas vers la chimie des matériaux composites en attendant le bond vers la chimie … probabiliste … qui permettrait de comprendre l’inexplicable selon la chimie classique : à savoir pourquoi il y a 2,1 volts à la sortie d’un élément de batterie au plomb ?

   Une particularité de Tesla, et sans doute d’autres entreprises californiennes, et qui a échappé à Wikipédia, c’est l’absence de dépôts de brevets. Sous l’annonce d’une certaine philosophie de la liberté de l’intelligence mondiale, les innovations sont publiées et entrent ainsi dans le domaine public au même titre que les publications dans les journaux scientifiques comme Nature, Science, ….

Comme pour les « logiciels libres », toutes les entreprises et startups du monde entier peuvent utiliser les innovations de Tesla et, selon une rétroaction très cybernétique, en faire profiter Tesla.

      Un autre avantage, et non des moindres, est celui du domaine de la communication, chaque publication sert l’image générale de Tesla, même (surtout ?) si elle réservée à un milieu spécialisé d’ingénieurs, considérés comme un vivier de recrutement potentiel, et

… d’investisseurs.

 

  

Confronté au mystère caché dans les batteries, le génie ne manque pas d’idées, à lire ses projets on est en droit de se demander s’il ne travaille pas pour un éditeur de livres de science fiction. Voir la liste sur Wikipédia.

 

 

Elon Musk promet mieux que la lune, il promet Mars. Mieux que la santé, il promet l’éternité.

Et bien entendu « La motivation fondamentale […] est d'aider à combattre le réchauffement climatique. »

 

 

Mieux qu’une voiture électrique, celui qui a été classé, par Forbes, en mai 2018, 25eme sur la liste des personnalités les plus puissantes du monde promet la voiture autonome.

 

 

 

 

 

La Tesla sera autonome.

 

Elle figure en bonne place parmi les fantasmes, en bonne place dans un bon plan de communication et de marketing.

 

Possibilités rejettées

Comme génie universel, pour échapper aux rétives et mystérieuses batteries, Elon Musk aurait pu :

- remplacer les batteries par des condensateurs

Pour continuer dans l’ambiance de science fiction, vous pouvez lire un extrait de L’Empire de l’ombre, une nouvelle que j’avais écrite il y a quelques années  où les véhicules, les Œufs noirs, utilisent de l’énergie électrique stockée dans des condensateurs.

 

- continuer sur le presque électrique en dotant ses automobiles d’un moteur au thorium,

Voir Thorium : la seule énergie de demain

 

 

General Motors aurait-il complètement verrouillé l’utilisation de ce moteur pour sa Cadillac ? Peu probable.

 

 

Le médiatique californien a-t-il reculé devant un froncement de sourcil des pétroliers qui verraient d’un très mauvais œil une voiture vendue avec du carburant « pour cent ans » ? Finies les pompes à essences ! Avec les centrales au thorium, finies les « énergies renouvelables » dont il faut pallier les manques par des turbines à gaz !

 

A-t-il reculé devant la fission du thorium, « fission » un mot qui si il alimente nos fantasmes, ce sont des fantasmes négatifs. Fission … nucléaire … Fukushima

 

Injustement négatifs (voir thorium...), mais les fantasmes des startupers et des investisseurs ne se contrôlent pas, et sont toujours négatifs quand ils desservent l’image et la communication.

Dommage, car si quelqu’un avait pu nous vendre la voiture à thorium, c’est bien Elon Musk !

 

Donc, pour entretenir des fantasmes positifs, la Tesla devint … autonome.

 

 

Fantasme, oui, mais il est difficile de croire que ce fantasme soit celui d’un fantasque.

 

 

 

Une intelligence naturelle et supérieure voudrait-elle camoufler quelque chose derrière cette flatterie des fantasmes humains ?

L’Intelligence artificielle est-elle passée d’une curiosité de laboratoire à un « produit financier » ?

 

… comme le firent les Subprimes ? mais avec beaucoup plus de subtilité.

 

Quelque soit l’objectif du Conquérant, il doit établir des relations de confiance avec le Régnant, et d’abord que ce qu’il propose soit crédible !

 

Remarque : j’ai commencé à écrire ces articles début juillet, avant la chute programmée d’Elon Musk, celui-ci ayant été choisi comme le plus représentatif de l’univers fantasmagorique de l’Intelligence Artificielle

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