De la santé et du bien-être sous le soleil (suite)
L’essentiel :
Nous connaissions tous les bienfaits de la lumière solaire sur la santé et le bien-être.
Mais combien de temps faut-il passer dans des « environnements naturels » ou dans des « jardins thérapeutiques » pour en recueillir tous les bienfaits ? 2-3 heures au minimum par semaine.
Les améliorations de santé sont encore plus importantes pour les plus de 65 ans.
Rappel :
… pour ouvrir les liens vers d’autres articles de Beauté, biologie et philosophie ; cliquer sur les textes en bleu qui sont sous cette forme
… pour les liens vers des articles extérieurs, cliquer sur les textes en violet qui sont sous cette forme
Nous allons passer la fin de l’été.
Mais le soleil, c’est toute l’année.
Les bienfaits du soleil, c’est toute l’année.
N’en déplaise à tous les prêtres du « soleil dangereux ».
N’en déplaise à tous les inquisiteurs qui voudraient faire de nous des navets flétris et aussi blancs que déconfis
N’en déplaise à tous les étriqués qui se gonflent d’autorité en interdisant le soleil.
À tous, je continue de clamer « Vive le soleil !»
Et je vais le démontrer par de nouveaux arguments.
Bien entendu, la prudence est de mise, les auteurs que j’ai convoqué tiennent à leurs crédits de recherche, l’Inquisition anti-soleil veille.
Hors de question de parler de l’antique héliothérapie qui a rejoint Lucifer dans l’enfer des damnés.
Voir quand même : Guérir grâce au soleil
… à peine imaginons-nous la présence de lumière.
Et pourtant les bienfaits de ….
Deux heures de nature par semaine
… ou
… se conçoivent-ils sans la lumière solaire ?
Mes propos ne sont que des compléments à
Du nouveau, et du bon, sous le soleil :
- le soleil pour le plaisir de l’odorat
- le soleil pour éviter la myopie
- le soleil pour éviter le stress et la douleur, au moins chez le dentiste
- le soleil pour soigner, et éviter ( ? ) les maladies neuro-dégénératives
Comment Mathew White et ses collègues de l’université d’Exeter, en Angleterre, en sont-ils arrivés à cette conclusion ?
D’abord, ils ont ouvert des revues scientifiques (en argot scientifique, c’est « faire sa bibliographie »).
Leurs conclusions rassemblées nous paraissent à tous d’une parfaite évidence : une plus grande exposition aux environnements naturels (tels que les parcs, les forêts et les plages) est associée à une meilleure santé et à un meilleur bien-être.
Prudence, prudence, bien que ni les parcs, ni les forêts (à l’exceptions de quelques serres), ni les plages ne soient, à l’intérieur de bâtiments, les auteurs ce sont soigneusement abstenus d’associer tous ces lieux au « plein air » et encore moins à la lumière solaire !
… qui ont fait l’objet de publications scientifiques (c'est-à-dire soumises au contrôle d’un comité de lecture) compilés à l’université d’Exeter, sont les suivants :
Bien que la quantité et la qualité des preuves varient en fonction des résultats, le fait, pour des gens des villes, d'être exposés à des zones
plus vertes est associé à des probabilités plus faibles
de maladie cardiovasculaire,
d'obésité,
de diabète,
d'hospitalisation pour asthme,
de détresse mentale (moins de détresse mentale correspond évidemment à plus de bien-être)
et finalement moins de mortalité chez les adultes;
et aussi, chez les enfants :
réduire les risques d'obésité
réduire le risque de myopie
(voir Le soleil pour éviter la Myopie)
L’inventaire est impressionnant (et dépasse celui que j’avais tenté dans ma série d’articles sur la Beauté au soleil) mais toujours pas de soleil, juste des consensuelles « zones vertes » ou « environnement naturel ».
L’appartenance de Mathew White à l’European Centre for Environment and Human Health, justifie en soi son vocabulaire !
Températures à Exeter
En scientifiques Mathew White et ses collègues s’interrogèrent légitimement sur la « dose », la quantité, c'est-à-dire combien de temps les gens des villes doivent s’exposer à un « environnement naturel » pour en recueillir tous les bienfaits
Un questionnaire leur permis de définir, statistiquement, cette dose.
En résumé, les questions étaient
« Combien de avez-vous passé pendant la semaine dans un environnement naturel (parcs, forêts, plages) ?»
« Comment notez-vous votre bien-être, santé, etc. ?
En interrogeant près de vingt mille adultes, vivant en Angleterre, il apparu que, statistiquement, que la la dose minimale est de deux-trois heures par semaine.
Il s’agit bien d’une dose cumulée, c'est-à-dire qu’elle peut être acquise par 2-3 heures en une journée ou 20-25 minutes tous les jours de la semaine
(voir aussi Le soleil un ami)
….. Ce minimum de deux-trois heures hebdomadaires est à rapprocher d'une "marche de huit km par semaine [qui] protège la structure du cerveau pendant dix ans, en particulier dans les domaines de la mémoire et des centres d'apprentissage. » observé par Cyrus Raji, de l'Université de Pittsburgh …
La bonne santé ressentie est identique pour les femmes et pour les hommes ...
... mais nettement supérieure pour les plus de 65 ans (1,43 contre 1,18 pour les plus jeunes).
Ces bienfaits de deux-trois heures dans des « environnements naturels » nous amène tout naturellement aux …
Pour Thérèse Jonveaux, neurologue au laboratoire lorrain de psychologie et de neurosciences de la dynamique des comportements, ....
Un jardin thérapeutique se définit en termes de projet : c’est tout simplement un espace vert qui est intégré dans un projet de soin, avec des équipes formées et motivées pour l’utiliser. Le spectre des pathologies auxquelles il peut bénéficier est très large.
On a constaté des bienfaits dans
les maladies neurodéveloppementales (l’autisme),
psychiatriques (dépression, psychoses, troubles alimentaires),
neurologiques (... Alzheimer et les maladies apparentées)
Même en cancérologie, les jardins thérapeutiques commencent à être utilisés : l’institut Curie en a inauguré un, appelé
« Graine de vie ».
Les Jardins thérapeutiques permettent aux patients et à leur famille d’y aller quand ils le veulent : le matin pour profiter de la fraîcheur, l’après-midi pour prendre le soleil, le soir avant de dormir...
La photographie ci-contre montre que même si, dans les Jardins thérapeutiques, les personnes se tiennent soigneusement à l’ombre, le soleil est présent, avec tous ses rayons
(voir La beauté au soleil)
… Les recherches montrent aussi que ces jardins restaurent les rythmes physiologiques éprouvés par les pathologies.
Ils favorisent ainsi le sommeil, grâce à l’exposition à la lumière naturelle
Remarquons que Thérèse Jonveaux ose écrire que « prendre le soleil » et "l’exposition à la lumière naturelle" sont des bienfaits mais se garde d’aller plus loin.
Quand on pose la question suivante à Thérèse Jonveaux:
Mais les hôpitaux n’ont-ils pas déjà des salles de sport ou d’autres dispositifs adaptés à l’activité physique?
Il n’est plus question que d’allées parsemées de fleurs ...
Les couleurs, le vent, les parfums, les différentes textures de feuillage, voire le goût des pommes et des fraises ...
Rien sur le fait que la plupart des salles de sport soient privées de soleil !
D’après les travaux de Mathew White le temps minimum d’utilisation des Jardins thérapeutiques doit être de 2-3 heures par semaine.
Que tous ceux qui ont « visité » des « maisons spécialisées » s’interrogent : combien de fois ont-ils trouvé les « pensionnaires » au soleil, ou au moins en plein air ? Jamais ou presque.
Par contre, il faut noter que presque instinctivement, les visiteurs amènent leur proche dans le jardin, qui devient l'amorce d'un Jardin thérapeutique.
C’est une évidence : les malades passent la plupart de leur temps à l’intérieur.
Pour relativiser la responsabilité du personnel, il est vrai qu’un transbordement à l’extérieur pose des problèmes de logistique.
Ces Jardins thérapeutiques sont-ils un exemple du Jardin merveilleux du numéro d’octobre 2019 de Vogue
La fleur de mousseline rose serait-elle l’Artémise du Jardin extraordinaire de Charles Trenet ?
Pour ceux qui veulent savoir où le jardin se trouve,
Il est, vous le voyez, au cœur de ma chanson.
[Comme pour les Jardins thérapeutiques] J'y vole parfois quand un chagrin m'éprouve.
Il suffit pour ça d'un peu d'imagination!
D’après les travaux de Mathew White, 2-3 heures par semaine devraient suffire
Tous ces résultats scientifiques et le "Vive le soleil" ne sont que des statistiques, ils ne concernent donc pas un individu en particulier.
Un roux à la peau laiteuse doit se protéger du soleil, notamment pendant son adolescence, et toute sa vie il doit être particulièrement attentif à l’évolution de ses « grains de beauté »
Que nous nous exposions au soleil ou pas ; quelque soit notre couleur de peau, , y compris si elle est noire, nous devons tous être attentifs à nos grains de beauté et consulter régulièrement un dermatologue..
(Voir La Beauté au soleil : la théorie.)
... sans se fier à l’algorithme Inception V4 de Google