Des anti-sucre neutralisent-ils le sucré du SARS-Cov-2 ?
Les anti-sucre entreraient-ils dans une stratégie anti-Covid ?
- des anti-sucre bloquent le duo de Récepteurs au sucré du tissu épithélial des voies aériennes supérieures.
- le SARS-Cov-2 (par un de ses composant "sucré") ne peut plus activer ces Récepteurs au sucré.
- neutralisé, les Récepteurs au sucré ne peuvent plus masquer les Récepteurs à l’amertume.
- actifs, les Récepteurs à l’amertume du système immunitaire fixe peuvent être activés et déclencher la destruction du virus SARS-Cov-2.
Cette voie thérapeutique, contre les Covid, est-elle celle, déjà observée, pour l’ion zinc et les statines ?
Une réponse positive confirmerait le rôle essentiel des Récepteurs au gout dans l’infection par le SRAS-Cov-2, et le traitement (et de l’éliminer, pendant la phase virale)
D’autres anti-sucre comme le lactisole, la gurmarine et les acides gymnémiques pourraient-il également être utilisés dans un traitement anti-Covid, pendant la phase virale ?
Jean-Pierre Forestier, biophysicien en résidence à Biarritz ; ce qui me donne le privilège de pourvoir perdre/prendre mon temps et de réfléchir un peu plus largement
Would anti-sugar be part of an anti-Covid strategy?
- anti-sugar block the duo of sugar receptors in the epithelial tissue of the upper airways.
- SARS-Cov-2 (by a sweet component) can no longer activate these sweet receptors.
- neutralized, Sweet Receptors can no longer mask Bitterness Receptors.
- active, the bitterness receptors of the fixed immune system can be activated and trigger the destruction of the SARS-Cov-2 virus.
Is this therapeutic route, against Covid, the one already observed for zinc and statins?
A positive response would confirm the essential role of taste receptors in SARS-Cov-2 infection and the possibilities of eliminating it.
Could other anti-sugars like lactisole, gurmarin and gymnemic acids also be used in anti-Covid treatment, during the viral phase?
Anti-sucre
Dans « Les inhibiteurs du goût sucré : perspectives thérapeutiques », Loïc Briand et ses collègues de l’université de Bourgogne (Dijon, France) auraient-ils pu ajouter une thérapie vis-à-vis de la phase virale des Covid ?
De même, Émeline Maillet, de l’École de médecine de l’université de New York (USA) aurait-elle pu ajouter un anti SRAS-Cov-2 ? dans son paragraphe "Perspectives sur les antisucrants et les sucrants inverses » de son article : « Récepteurs gustatifs des molécules sucrantes et antisucrantes. Un rôle métabolique insoupçonné »
Selon l’hypothèse développée dans « Le SARS-Cov-2 est-il sucré » : pour pouvoir infecter efficacement les cellules du tissu épithélial des voies aériennes supérieures, le SARS-Cov-2 a la particularité à neutraliser les Récepteurs à l’amertume (TAS2R).
Pour y parvenir, le virus pourrait
- directement, inhiber les Récepteurs à l’amertume
- par une stratégie indirecte, activer le duo de Récepteur au sucré (TAS1R2/TAS1R3) qui a la propriété de masquer/neutraliser l’amertume.
Reprenant l'hypothèse "sucré" du SARS'Cov-2, mais avec un objectif thérapeutique (pendant la phase virale), est-il possible de neuraliser l’activation du sucré effectué par le virus ? en utilisant des inhibiteurs du sucré.
Parmi les observations qui ont été décrites d’inhibitions de l’infection par le SARS-Cov-2, deux exemples de l'action de substances anti-sucre pourraient étayer la voie d’une thérapie par l'inhibition du sucré :
- le zinc
- les fibrates
Zinc
L’ion zinc Zn2+ a la singularité d’agir sur deux Récepteurs gustatifs, et avec des effets inverses :
- sur l’amertume, l’ion Zn2 + agit comme activateur du récepteur à l’amertume le TAS2R7
- sur le sucré, « l’ion zinc, Zn2+, est un inhibiteur de la saveur sucrée … comme ligand direct du récepteur T1R2/3 » (Émeline Maillet)
Parmi tous les nœuds métaboliques dans lesquels apparait le zinc, et repérés par Lothar Rink et ses collègues de l’université Aachen (Germany) dans « l’impact potentiel d’une supplémentation en Zinc dans les pathologies de Covid-19" (voir figure ci-dessous)...
… une supplémentation en zinc accroit la production de ROS [11. De la figure de Lothar Rink],
cet Oxygène Singulet très Réactif (ROS) ne serait-il pas plus précisément l’oxyde nitrique ? une arme de destruction envoyée par la Forteresse active du système immunitaire fixe des tissus épithéliaux (pendant la phase virale).
L'ion Zn2+ agirait comme un activateur du récepteur à l’amertume le TAS2R7
L'activation du Récepteur à l'amertume par l'ion zinc serait amplifié (synergie positive) par une inhibition directe du duo de récepteurs au sucré TAS1R2-TAS1R3.
L’ion zinc agirait à la fois (bis)
- comme activateur de Récepteurs à l’amertume, notamment TAS2R7 et
- comme inhibiteur du duo de Récepteurs au sucré. Le duo TAS1R2/TAS1R3 étant inhibé/neutralisé, le sucré ne peut plus masquer l’amertume. Sans l'entrave du sucré, les Récepteurs à l’amertume peuvent provoquer l’action de la Forteresse active, et détruire les virus, .
Par cette double action, exceptionnelle, « activateur de l’amertume » – « inhibition du sucré », l’ion zinc apparait comme Super Activateur des Récepteurs à l’amertume ... et indirectement comme super destructeur de micro-organismes y compris les virus, y compris le SRAS-Cov-2.
La metformine comme anti-inflammatoire,
j'ai émis l’hypothèse d’une action, très indirecte, du zinc comme un anti-inflammatoire, par synergie (spectaculaire) avec la metformine. Celle-ci favoriserait la croissance de certaines bactéries du microbiote intestinale (notamment Akkermansia muciniphila), qui produirait des acides gras à courtes chaines antiinflammatoires, transitant jusqu'au voies aériennes.
Cette fonction anti-inflammatoire du microbiote intestinal des pathologies de Covid-19 s’ajouterait à celles proposées par Lothar Rink et al.,
Comme hélas trop souvent, ces auteurs ne distinguent pas la phase pendant laquelle le zinc agit sur le Covid : phase virale (contagieuse) ou inflammatoire (à risques sévères) ?
Autres remarques concernant l’ion Zn2+
- Un déficit physiologique de zinc peut provoquer une perte de goût (hypogeusie). « Le zinc est un oligo-élément qui intervient dans de nombreuses réactions enzymatiques et joue un rôle important dans le métabolisme (Doctissimo)
- Le récepteur à l’amertume TAS2R7 est également activé, d'une moindre amplitude, par le magnésium Mg2+ et le manganèse Mn2+. Ces ions métalliques sont-ils également des inhibiteurs du duo de Récepteurs au sucré ? des anti-sucre ?
Fibrates, comme anti-sucre
Les fibrates, dont les statines, ont été reconnues par Émeline Maillet et ses collègues de l’école de médecine du Mount Sinai (New York, USA) comme ...« de robustes inhibiteurs des récepteurs TAS1R2/3 in vitro (Figure ci-dessous). Ces composés sont capables d’inhiber, dans des cellules HEK [embryonnaires de rein humain*], l’activation des récepteurs T1R2/3 induite par le sucrant sucralose et par d’autres édulcorants et sucrants naturels."
* Cellules très utilisées dans les laboratoires de recherche, voir d’autres exemples dans Des antibiotiques, amers, efficaces contre les virus ?
« Similitude structurelle et fonctionnelle entre le lactisole, les phénoxyherbicides et les fibrates.
- Le récepteur T1R3 est inhibé par le sucrant inverse lactisole, ainsi que par certains herbicides de type phénoxy-auxinique, et des médicaments de type fibrates tels que le clofibrate. » figure empruntée à Émeline Maillet
Remarque :
Les fibrates ont été reconnus à la fois comme :
- inhibiteurs du Récepteur au sucré TAS1R3 (ci-dessus)
- activateur des PPAR, des facteurs de transcription des récepteurs nucléaires, donc de l’expression de protéines. Historiquement, les initiales PPAR sont celles de « peroxisome proliferator-activated receptor » données par Isabelle Issemann et Stephen Green. Les PPAR étaient des activateurs des récepteurs des proliférateurs de peroxysomes, les peroxysomes sont des organites intra-cellulaires remplies de super eau-oxygénée (ROS) destinés à tout détruire, des Usines d’incinération cellulaires. Les peroxysomes sont, évidemment, plus particulièrement présents dans le foie et les reins (leur prolifération n’est pas un indice de bonne santé.)
Des travaux ultérieurs ont montré que leurs propriétés étaient toutes autres (intervenant dans les récepteurs nucléaires), mais ils ont conservé leur appellation d’origine
Jadis, j’apprenais à mes étudiants que les statines étaient des inhibiteurs compétitifs de l’HMG-réductase, enzyme d’entrée de la voie de synthèse du cholestérol. Qui a dit que la Science n’évoluait pas ?
Parallèlement, il a été observé que les statines réduisaient la probabilité de décès des personnes hospitalisées pour Covid (dernière ligne de la figure ci-dessus)
Ces observations ont été reprises par plusieurs équipes de recherche, par exemple :
- Hossein Khalili de la faculté de pharmacie de Téhéran (Iran): Considerations for Statin Therapy in Patients with COVID-19
- Giuseppe Vergaro de l’Institut des sciences de la vie de Pise (Italie) : Statin therapy in COVID-19 infection
En inhibant le sucré, les statines s’opposeraient-elles à l’activation du duo de Récepteur au sucré par le SARS-Cov-2.
Le Récepteur au sucré devenant inaccessible, les Récepteurs à l’amertume resteraient actifs et leur activation*
... pourrait conduire à la destruction du virus par la Forteresse active du système immunitaire fixe des tissus épithéliaux
Cette hypothèse confirmerait le rôle essentiel des Récepteurs gustatifs dans l’infection du Covid, et les moyens de lutter contre, par des substances amères
* cette activation peut provenir des marqueurs bactériens libérés par une sur-infection, ou bien par des substances amères extérieures utilisées dans le cadre d'une thérapies pendant la phase virale du SARS-Cov-2, comme l’ion zinc, le camphre, ….
Autres anti-sucré
D’autres Inhibiteurs du sucré seraient-ils éligibles dans une thérapie contre le virus SRAS-Cov-2 ? « tels que l’acide gymnémique, l’inhibiteur protéique appelé gurmarine ou le lactisole. » cités par Loïc Briand. En plus que « les perspectives potentielles concernant le traitement de l’obésité et certaines maladies métaboliques telles que le diabète et l’hyperlipidémie. » envisagées par les mêmes auteurs.
… ou acide méthoxy-phénoxy-propionique, est le premier inhibiteur du récepteur TAS1R3 à avoir été caractérisé sur un plan pharmacologique*. Selon Émeline Maillet le mode d’action du lactisole serait davantage celui d’un « sucrant inverse » qu’un « inhibiteur du sucré ».
* C’est une substance qui peut être extraite à partir de fèves de café, de chiralité S par source naturelle. Cet énantiomère est la forme active inhibitrice du récepteur » au sucré
La gurmarine, (en référence à gurmar qui signifie destructeur de sucre en hindi) est un poly peptide de 35 acides aminés extrait de feuilles de Gymnema sylvestre...
La gurmarine est un ligand direct des Récepteur TAS1R2 et TAS1R3, voir Figure ci-contre reproduite d'après la « Bank for future therapeutic application"
Extraits également de Gymnema sylvestre Reitz (Apocynaceae), les acides gymnémiques sont des inhibiteurs des Récepteur au sucré (voir figure ci-contre)
GBKS Prasad et ses collègues de plusieurs universités indiennes se sont penché sur le potentiel inhibiteur d'un extrait de Gymnema sylvestrea, vis-à-vis du SARS-Cov-2, mais directement vis-à-vis de la principale protéase de ce virus.
Les auteurs ont observé une inhibition directe de la protéase, notamment par les acides gymnémiques. (En regardant la formule des acides gymnémiques, il est probable que l’inhibition soit de type non-compétitif, c'est à dire non spécifique du site actif de l’enzyme)
Par contre, les acides gymnémiques sont-ils, indirectement, inhibiteur de l’infection par les Covid (pendant la phase virale), en bloquant les Récepteurs au sucré des tissus épithéliaux, neutralisant ainsi l’action du SARS-Cov-2 sur ces mêmes Récepteurs, et laissant la possibilité aux Récepteurs à l’amertume de la Forteresse active de détruire les virus ?
Comme le lactisole, pour qu’ils soient efficaces, il conviendrait d'envoyer les acides gymniques par nébulisation directement vers les voies aériennes.