Mesdames, soyez les conquérantes de l’IA !
L'essentiel :
« Oui, nous en sommes capables ! », même si nous ne sommes pas mathématiciennes !
La femelle a été le moteur de l’évolution d’Homo sapiens, elle doit faire de l’Intelligence-artificielle un outil performant pour toute l'espèce.
La préparation de la première soupe cuisinée par Homo sapiens suivait déjà un suite d’algorithmes.
Des « inventrices », et pas seulement dans les domaines techniques, seraient de meilleurs « rôles modèles » que les mathématiciennes.
Les Influenceuses actuelles utilisent naturellement toute l’algorithmie de l’Intelligence-artificielle.
« … une femme, c'est un homme plus une femme »
Temps de lecture 17 minutes (+ Annexes)
Depuis le premier Homo sapiens, les femelles ont été le moteur de l’évolution de l’espèce.
Notamment par leur diversité naturelle ("Arc en ciel" selon Diderot) et la diversité, artificielle, de leur choix d’un partenaire de reproduction (par exemple certaines choisissent un "mauvais garçon", à l’inverse d’autres un "prince charmant"), voir Régnantes, Rebelles, Conquérantes, Régnantes.
Mesdames, continuer et faites évoluer l’Intelligence-artificielle pour en faire un outil performant pour toute l’espèce Homo sapiens !
Vous avez échappé au premier titre que j’avais choisi pour cette article : « Femelles d'Homo sapiens, réinventez l'IA ! ». Il a été jugé trop provocateur, mais dans une étude de l’évolution anthropologique de l’espèce Homo sapiens, il est pourtant nécessaire de distinguer le mâle et le femelle !
« La différence des sexes est une réalité incontournable. » Elisabeth Badinter
Vous aurez noté que sur cette image c’est un mâle qui est représenté.
Or en raison de son rôle majeur dans l’évolution, la représentation d’une femelle, dans sa diversité, serait préférable !
Actuellement la valeur ajoutée de l’IA ne porte que sur un secrétariat et une conciergerie jugées particulièrement élégantes.
Ces résultats n'ont qu'un rôle social : permettre de « faire bonne impression ». Mais ce puissant outil pourrait être utilisé dans une multitude d’autres domaines.
Mesdames, soyez les conquérantes de l’IA !
J’entends déjà vos objections, l'Intelligence-artificielle « ce sont des maths, et les mathématiques ne nous intéressent pas ! » ou bien, « nous ne comprenons rien aux mathématiques ! »
Ne parlons pas de mathématiques, mais d’algorithmes, ou de raisonnements, ou plus généralement d’intelligence ou d'esprit.
Or, vous et moi, nous savons depuis le cartésien François Poullain de la Barre que « l’esprit n’a pas de sexe » !
La première femelle d’Homo sapiens qui a cuisiné une soupe …
Je vous vois froncer les yeux, mais l’exemple d’un soupier mâle est donné dans mon roman Emma, la Rebelle du néolithique, ce sont même les effluves de la soupe de Michel qui ont séduit sa future épouse, Emma !
… a utilisé une « recette » c'est à dire : « un procédé qui indique l'ensemble des ingrédients et des opérations nécessaire pour effectuer une préparation alimentaire en cuisine à l’aide d’ustensiles. »
(voir aussi la recette du Cake d’amour).
Rappel :
Schématiquement, les trois niveaux d’algorithmes de gestion de l’Intelligence-artificielle génératrice sont
- l’acquisition et la pondération des données,
- les traitements itératifs de l’apprentissage profond,
- la présentation et la recommandation des résultats.
Par exemple pour un tubercule (un navet ?)
- L’acquisition des données ne demande que de la logique analytique (définir et récolter le tubercule). La pondération est la quantité de tubercule suffisant pour la soupe.
- L’utilisation pertinente d’ustensiles (comme la pierre taillée) et la taille des morceaux les mieux adaptés à une soupe peuvent être considérées comme le traitement itératif de l’apprentissage profond.
Voir les détails dans Annexe sur les algorithmes de la soupe d’Homo sapiens.
Mesdames, si une seule fois vous avez cuisiné, vous avez utilisé une procédure algorithmique et vous pouvez contribuer à réinventer l’outil Intelligence-artificielle.
Et, bien entendu, dans tous les domaines, pas que dans celui des recettes de cuisine !
La principale faiblesse de l’actuelle Intelligence-artificielle réside principalement dans l’acquisition et surtout la pondération des données (quel poids donner à une donnée par rapport aux autres ?) Actuellement, le plus souvent, la donnée qui a le plus de poids est celle qui a été la plus lue ! Ce type de pondération est la principale critique vis-à-vis de l’IA et lui retire sa crédibilité, elle n'est pas "digne de confiance".
Les traitements itératifs de l’apprentissage profond sont les seuls niveaux de l'IA faisant réellement appel à des mathématiques pointues. La gestion des hallucinations, qui se produisent tôt ou tard, sont également du domaine des mathématiques.
L’autre faiblesse est dans la présentation et surtout la recommandation des résultats.
Lors du Colloque sur les femmes et l'Intelligence-artificielle organisé par le Sénat français le 7 mars 2024, Hélène Deckx van Ruys, insiste sur l'importance des "rôles modèles" pour que les femmes investissent les métiers STEM (Science, Technologie, Engineering et Mathématiques) et cite l’exemple du film Les figures de l'ombre (Hidden Figures)
Dès la première séquence de son film Theodore Melfi montre, avec un grand talent que, face à l’objectif de rattraper les Soviétiques dans la conquête de l’espace, la mise en commun des intelligences prend le pas sur les préjugés (racistes et féministes).
Ne devrait-il pas en être de même pour l’Intelligence-artificielle ?
Certes, Les figures de l’ombre sont chacune un modèle, mais Katherine Johnson, Dorothy Vaughan, Mary Jackson étaient des mathématiciennes …
… comme Joan Clarke qui faisait partie de l’équipe d’Alan Turing.
… comme l'était déjà Ada Lovelace, en 1842.
Ada Lovelace est considérée comme la première informaticienne.
(Voir d’autres rôles modèles de mathématiciennes sur Wikipédia.
Remarque, concernant la signora Maria Gaetana Agnesi. En 1750, le pape Benoît XIV demande au Sénat de Bologne (Italie). Que lui soit conféré une chaire de mathématiques.
Erreur de traduction ? Lapsus révélateur du signe des temps (XVIIIe siècle), à la suite d’une « erreur de traduction » la courbe qui porte son nom fut appelée « sorcière d'Agnesi » !
Google consacra à Maria Agnesi un de ses Doodles.
Hélène Deckx van Ruys cite comme modèle actuel : Élisabeth Moreno, présidente de la Fondation Femmes@numérique.
Oui, mais « Les femmes [qui] manquent au numérique ! » ne sont pas seulement des mathématiciennes !
Bien qu'elle aient été nombreuses et bien faites, il faut se rendre à l’évidence que les campagnes d’encouragement des lycéennes vers les filières "Science, Technologie, Engineering et Mathématiques" demeurent sans succès.
Permettez-moi d’apporter mes propres témoignages.
Dans les années soixante, une lycéenne aux excellentes notes en mathématiques et en physique était destinée, par ses parents, à enseigner les sciences naturelles. Tandis que ses deux frères ont été orientés vers les mathématiques.
À la fin de cette même décennie, à mes cours de biophysique destinés aux élèves ingénieurs de l’INSA, peu étaient des femelles d’Homo sapiens.
Après la Pilule et les Conquérantes en mini-jupes, le pourcentage d’élève-femelle passa rapidement à environ 20%.
Puis ce fut la stagnation. Aujourd’hui, seulement un élève ingénieur sur cinq reste une femelle d’Homo sapiens et, d’après les derniers pointages, ce pourcentage serait même plutôt en train de décroître.
Les voies proposées par Hélène Deckx van Ruys et Élisabeth Moreno ont fait la preuve de leur inefficacité.
Pourquoi ? la question reste ouverte. En 2024, l’orientation serait-elle encore imposée par les parents ? par un certain conditionnement social ? par les Réseaux sociaux ?
Alors ?
Alors, Mesdames, il va falloir créer une Intelligence-artificielle avec la réalité du terrain qui existe.
En étant cultivé, ce terrain ne pourrait-il pas s’amender ?
Une plus basse rémunération des ingénieurs-femelles est observée dans la plupart des entreprises.
Ce fait pourrait-il donner une piste pour savoir pourquoi la femelle d’Homo sapiens boude l’IA ?
Il y a quelques années une étude sociologique a tenté de connaître la raison des salaires genrés.
Un poste de cadre juste confirmé a été proposé, le salaire évalué par la Direction des ressources humaines était de 50 000 € par an. La question des sociologues portait sur « à quel salaire prétendez-vous ? »
Les mâles annonçaient avec assurance, 60 000, voire 70 000 €. Avec des profils équivalents, voire supérieurs, les femelles prétendaient en moyenne à un salaire de 35 000 €.
Les femelles se dévalorisent elles-mêmes !
En allant plus loin, les sociologues ont fini par comprendre que les femelles se sous-estimaient, elles craignaient de ne pas « être à la hauteur » de ce que l’entreprise attendaient d’elles.
… comme si j’étais retenue par quelque chose de très ancien … pour reprendre une phrase d’Annie Ernaux (dans L’événement, dans un autre contexte.)
Selon un corollaire strictement économique à cette auto-dévalorisation, il devrait être compté davantage d’ingénieurs-femelles dans les entreprises que de mâles, puisque pour un coût inférieur, les entreprises bénéficieraient du même travail que celui fourni par les mâles !
Un autre mystère à résoudre !
Voir aussi le § conclusion
Maintenant qu’elles affirment leur féminité, les campagnes d’encouragement des lycéennes vers les filières « du numérique » devrait montrer des femelles martelant des : « Oui, nous en sommes capables ». Et ces femelles ne doivent pas être nécessairement des mathématiciennes !
Dans une émission de France-Culture, Élisabeth Badinter a rappelé que « le féminisme de Simone de Beauvoir était un féminisme conquérant, un féminisme combatif. ».
La philosophe a conclu de manière péremptoire : « Tu n'es pas une victime, c'est toi qui vas conquérir le monde, et tu ne vas pas te laisser faire ! »
Et si aujourd’hui la conquête du monde était celle de l’Intelligence-artificielle ?
Également lors d'un colloque organisé par l’Office parlementaire d'évaluation des choix scientifiques et technologiques : « Femmes et IA : briser les codes », plus pragmatique Tanya Perelmuter, ne fait référence ni aux mathématiques ni aux ingénieurs, mais juste aux algorithmes et à « l’inclusion des femmes dans les métiers de l'intelligence artificielle …"
S'il fallait un « rôle modèle », pour « briser les codes », je choisirais Hedy Lamarr.
Actrice, et femme, très libre (donc sulfureuse !) des années trente à soixante, Hedy avouait que « les hommes étaient fascinés par ma beauté, horrifiés par mon intelligence »
"Popote" chez elle, son hobby était les inventions, diverses et variées.
Pour contribuer à « l’effort de guerre », en se référant aux cartes perforées utilisées dans les pianos mécaniques, Hedy Lamarr proposa un système de changement (discontinu) du codage de la conduite des torpilles.
Son brevet d’invention fut courtoisement mis dans un placard mais le principe, généralisé, est encore utilisé aujourd’hui.
Par ailleurs des cartes perforées, furent à l'origine de l'informatique créée par IBM et par Bull.
Pour ces inventions, cette femelle d’Homos sapiens n’utilisa-t-elle pas des raisonnements algorithmiques ? les mêmes que quand elle cuisinait chez elle ?
L’existence de l'espèce Homo sapiens n’est pas faite que de technologie !
Ne serait-il pas enrichissant de s’intéresser au journal d’Anaïs Nin ? Quels algorithmes utilisait-elle ? Était-elle déjà en train d’écrire son journal pendant ses ébats sexuels ?
« Et le véritable but de ma vie est peut-être seulement celui-ci : que mon corps, mes sensations et mes pensées deviennent l’écriture, c'est à dire quelque chose d’intelligible et de général, mon existence complétement dissoute dans la tête et la vie des autres. »
Ce vœux d’Annie Ernaux exprimé dans les dernières pages de L’événement ne pourrait-il pas être exaucé à l’aide de l’Intelligence-artificielle ?
Léa Elui, Mathilde Tantôt, Nabilla Vergara et Jessica Thivenin Garcia ne sont-elles pas à la fois des représentantes notoires de la femelle de l’espèce Homo sapiens et de célèbres influenceuses, dans des domaines variés.
À elle seule, une influenceuse développe les trois parties de l’IA :
- acquisition et pondération de données, et c’est bien dans cette pondération qu’une influenceuse montre son talent,
- traitement des données par les fonctions cérébrales de ses astrocytes et de ses neurones, c'est à dire son intelligence naturelle.
- présentations et recommandations, qui lui valent la reconnaissance de son talent.
Or, à ma connaissance, les influenceuses ne sont pas reconnues pour être des mathématiciennes de haut rang (au moins en ce qui concerne les mathématiques académiques) !
Les influenceuses seraient-elles pas le meilleur exemple de la réinvention de l’Intelligence-artificielle par sa féminisation ?
Naturellement Rebelles, les adolescentes surconsomment l’IA, via les « recommandations » des Réseaux sociaux (selon certain psychiatres, se serait même une des raisons de l’augmentation générale de leur état dépressif).
Consommatrices d’Intelligence-artificielle, les adolescentes ne pourraient-pas naturellement s’orienter vers sa création ?
« Briser les codes ».
Certes, mais ce n’est pas à la femelle d’Homo sapiens de faire le premier pas. Ce n’est pas à elle de se mettre à faire des mathématiques (académiques).
L'informatique doit créer des batteries d’outils utilisables par la gent féminine, des outils logiques aussi naturels que ceux qu’utilisa la première femelle d’Homo sapiens quand elle cuisina une soupe.
À propos de soupe et de recettes de cuisine, j’aurais pu citer autre « modèle rôle » : la « mère Léa » Bidaut, créatrice d’un célèbre bouchon lyonnais.
Attention, s’il existe des IA qui créent des recettes, fantaisistes, de cuisine (par exemple Mr. Cook) c’est le chemin inverse qui doit être parcouru : créer des outils informatiques qui écrivent « automatiquement » des lignes de programme à partir de recettes de cuisine.
Pour, qu'à l'exemple des influenceuses, la femelle d’Homo sapiens puisse déployer toute son intelligence naturelle et fasse évoluer l’Intelligence-Artificielle, elle aura besoin de programmes qui traduisent directement ses idées en ligne de programme.
Des IA, de type ChatGPT, qui produisent des lignes de code existent. Mais elles sont très imparfaites et, selon David Kreitmeir et Paul Raschky, elles nécessitent plus de temps à les vérifier que s’il fallait les écrire soi-même.
Mais, nous pouvons espérer des progrès, même s’ils prennent du temps !
Quand, en 2001, j’ai créé le site Internet de mon Club LIONS, il avait fallu que j’écrive tout en HTML (HyperText Markup Langage)
Maintenant pour rédiger cet article, OverBlog traduit « automatiquement » mes phrases.
Sans oublier la marque de paragraphe qui contient les informations sur la police de caractère, leur taille, etc.
Si je veux visionner l’écriture en HTML, il suffit que je coche la case « Inspecter ».
De nombreux autres obstacles se présentent, naturellement, voir par exemple des Obstacles à l’innovation.
De juin à novembre 1965, quatre jeunes femmes, les 4 Elle, Michèle, Beti, Martine et Éliane traversent le continent américain du sud au nord, au volant de deux 4L Renault.
Illustration de Zoénine Laurent-Perroto, étudiante de l'atelier Joann Sfar aux Beaux-Arts de Paris.
Je vous livre la conclusion que Michèle a donné de cette épopée. Cette conclusion peut être transposée à l’Intelligence-artificielle :
« C'est là où j'ai eu la révélation qu'une femme c'est un homme plus une femme, donc un avantage fabuleux par rapport aux hommes.
Ce qu'on attribue aux hommes normalement, ce qu'on dit que les hommes font, le courage, la persévérance, l'endurance, la discipline, on l'avait et on l'a démontré, mais en plus on était des femmes. »
De tout temps des mâles d’Homo sapiens ont compris combien il serait enrichissant de penser comme une femelle.
Ce fut notamment le cas de Denis Diderot jusqu’à écrire Les Bijoux indiscrets. Une femme l’aurait inspiré, son amante, Madeleine d'Arsant de Puisieux, elle-même écrivaine et moraliste féministe ».
Dans Diderot, le génie débraillé, Sophie Chauveau définie Madeleine de Puisieux comme : « Très cultivée, une conversation charmeuse, délurée et terriblement coquette … elle s'attache instantanément Diderot par ses exigences érotiques et sa science des frissons. …. dans les salons, [elle] mène des conversations d'un assez bon niveau. …
Elle lui répète sans cesse qu'il est un génie, …. Et il le devient … ». (voir IA et la flatterie)
De con côté, Madeleine de Puisieux donne comme Conseils à une amie : « Prêchera qui voudra l’humilité ; cette vertu est proscrite chez moi … Je ne la trouve propre qu’à avilir, qu’à inspirer le mépris, qu’à faire tomber dans l’oubli les qualités brillantes que l’on pourrait avoir … »
N'était-ce pas déjà une forme de "Oui, nous en sommes capables"
Autre conseil donné par Madeleine de Puisieux : « Il semble qu’un amant soit l’homme dont une femme soit le plus en droit d’attendre des services » !
De son côté, Gustave Flaubert déclara dans une des formules lapidaires qu’il affectionnait : « Madame Bovary, c’est moi. »
Quant à Voltaire, le fidèle compagnon d’Émilie du Chatelet*, se « demande s'il y a une condition plus heureuse qu'une autre, si l'homme en général est plus heureux que la femme. Il faudrait avoir essayé de toutes les conditions, avoir été homme et femme comme Tirésias ..."
* Émilie du Chatelet avait reçue sur les ordres de son père Louis Nicolas Le Tonnelier, baron de Breteuil, une éducation non genrée vis-à-vis de ses frères.
Dans la mythologie grecque, Tirésias, avant de devenir un devin aveugle, avait passé plusieurs années de sa vie dans le corps d’une femme, Thya.
Ses observations se limitent essentiellement à la jouissance féminin, qui serait neuf fois plus puissante que celle de l’homme (voir § Anaïs Nin)
Voir aussi Jouissance féminine et psychanalyse
La féminité peut se retrouver dans un domaine où on ne l’attendait pas, l’architecture.
Au premier siècle avant notre ère, dans son De architectura Vitruve indique que celle-ci doit présenter trois qualités : firmitas, utilitas, venustas … autrement dit "solidité, utilité et beauté".
Vitruve avait sa disposition de nombreux autres mots en latin pour désigner la beauté (notamment : pulchritudo, qui ajoute une connotation de glorieux), mais l’architecte romain a préféré faire référence à Vénus !
Venustas désignait non seulement la beauté à la fois divine et féminine mais aussi le charme féminin, la séduction.
Plusieurs conditions opératoires étaient sensiblement différentes de celles d’aujourd’hui. La marmite était un trou creusé dans le sol (ou une peau suspendue, comme sur l’image ci-contre) ; le chauffage était réalisé en plongeant des galets surchauffés par le feu,mais
pour cuisiner une soupe Homo sapiens devait déjà suivre une recette, même si celle-ci était chaque jour improvisée en fonction des "cueillettes".
Nomade, Homo sapiens était également chasseur-cueilleur, ou fourrageur selon l’appellation pertinente de Yuval Noah Harari empruntée au vieux français.
Considérons la partie de la recette concernant les tubercules (peut être des navets) : "couper les tubercules en petits morceaux. »
Cette opération peut se traduire selon une procédure algorithmique par :
1° prendre une pierre taillée bien coupante (ce qui renvoie à une série d’algorithmes annexes consacrés à la fabrication d’une pierre taillée.)
2° couper le tubercule avec la pierre taillée.
3° refaire le 2° jusqu’à obtenir des morceaux dont aucune des trois dimensions n’ait une taille supérieure à l’épaisseur du pouce. (Cette ligne de programme correspond à une « itération ».)
4° l’ensemble des morceaux de tubercule est mis de côté et est défini comme « les tubercules pour la soupe », ou simplement le « 4° » de la partie « tubercule » de l’algorithme de la fabrication de la soupe.
Les céréales, comme l’orge (Hordeum murinum L. Poaceae, graminées), étaient broyées entre deux pierres (meules) selon une série d’autres algorithmes. L'orge a très tôt également été utilisée pour fabriquer une boisson saine, la bière)
Les Légumineuses, comme les lentilles devaient être émondées (retirées de leur gousses) Voir La soupe d'Homo sapiens.
Les protéines animales, celles de « la soupe de tous les jours », devaient être celles de petits animaux comme le lapin, ou à défaut le campagnol, la grenouille, etc. Des algorithmes préalable de dépeçage, éviscération, etc. permettaient de pouvoir intégrer ces animaux à la soupe.
Pour la présentation et la recommandation, existait-il des concours de soupe comme je l’ai imaginé dans Emma, la Rebelle du néolithique ?